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Voyager dans un pays luxueux ou choisir l'aventure ?

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Parfois, certains de nos articles suscitent de vives réactions.

Ce fut le cas avec celui sur les femmes victimes de violence. Une partie de notre communauté nous avait reproché ce sujet pas vraiment joyeux…
Je comprends que l’actualité et ces mauvaises nouvelles apportent une certaine morosité au quotidien. Un blog sur les voyages devrait donc être comme une soupape et apporter un peu de rêve.

Mais nous sommes une entreprise militante, nous défendons des valeurs, et certains sujets sensibles nous semblent importants d’être étudiés… Même s’ils ne font pas rêver.
 
Dernièrement, l’article sur les préjugés à Dubaï a aussi eu son lot de réactions. Souvent par le fait qu’il ne présente l’avis que d’une personne et qu’il aurait fallu compléter avec un témoignage d’une personne locale.

Cathy nous a écrit : Plutôt surprenant, cet article, sur un site qui me semblait prôner plutôt le "voyager autrement"...

Je lui ai proposé de nous en dire plus. Cathy à joué le jeu, bravo et merci à elle, voici son témoignage :

Partir à la découverte du luxe ? Non merci.

Cathy : Merci Amélie, de relativiser dans ton dernier paragraphe l'éloge de Nadège sur les Emirats Arabes Unis. Je garde, je l’avoue, des préjugés sur la liberté des femmes (les femmes se baladent en bikini ? Lesquelles ?...) et sur celle des hommes : le sentiment de sécurité qui règne dans les rues de Dubaï est assuré grâce à l’éradication de toute « déviance ». Les trouble-fête, mauvais pensant ou mauvais disant, sont derrière les barreaux. Leurs cris sont couverts par les cris de joie des fêtards.
 
Les images de ton article, Amélie, ne me font pas rêver. En dépit de ce qu’elles laissent paraître, la totalité du pays est désertique. Grâce à un urbanisme forcené, on y a créé de toutes pièces des conglomérats d’immeubles (ils appellent ça des villes) faits de gratte-ciels rutilants et de centres commerciaux clinquants, livrés à  l’euphorie consommatrice des visiteurs.
Où est l’âme de ce pays ?... 
90 % de la population est constituée d'expatriés. Où sont les garants de son histoire ?
 
Alors oui, pourquoi pas s’extasier devant ces cathédrales des temps modernes ?... Pourquoi pas jouir de ce présent aux mille lumières au lieu de chercher les traces d’un passé qui n’a plus cours ?... 
 

Mais voyager, c’est aussi autre chose.

C’est découvrir ce qu’on n’a pas chez soi. C’est apprendre ce qu’on ne savait pas. C’est apprendre des gens et non grâce à l’argent. C’est aller à leur rencontre, les jeunes, les vieux, les enfants, qui font ou ont fait leur pays, par leur culture, leurs traditions, leur cuisine, leur histoire, leurs histoires. C’est évoluer dans un paysage inconnu et en comprendre les variations et ses implications sur la vie des hommes. C’est admettre que l’autre, chez lui, est plus riche que nous, même si ses poches sont vides. 
 

Mon voyage au Sénégal

Maison au Sénégal
Maison au Sénégal

Lors d’un séjour dans un village de paysans du Sénégal, nous fumes reçus par un sage de la communauté. A un moment il nous fit part de l’honneur que c’était pour les habitants d’accueillir des gens de notre condition, eux qui n’avaient presque rien. En pensant aux qualités humaines que développait la simplicité de leur vie quotidienne, je lui répondis que nous avons beaucoup à apprendre d'eux.
 
Voilà ce qu’ils m’ont appris :

Rencontres au Sénégal
Rencontres au Sénégal

La maison de mes hôtes, faite de parpaings et de tôles ondulées, devient vite mon chez moi. La famille m’a réservé un des matelas posés par terre,  je partage la pièce avec la fille aînée. Le midi, les jeunes et les invités s’y retrouvent pour le repas car il fait trop chaud pour manger dehors. Le plat est posé au sol et tout le monde s’assied autour. Mes hôtes ont le tact de me donner une cuillère. Les dernières nouvelles s’échangent, les blagues fusent, je ne comprends pas le wolof, mais je participe à la gaieté ambiante. 
 
Charrue au Sénégal
Charrue au Sénégal

Le village vit de l’agriculture. Chaque famille a plusieurs champs, parfois éloignés de plusieurs kilomètres du village. Les outils sont rudimentaires, mais le personnel nombreux. Enfants et vieillards participent à l’effort collectif. Tout le monde est utile. Quel que soit son âge, chacun a des responsabilités, les plus jeunes comme les plus vieux. Pas de maison de retraite. Ceux qui ne peuvent plus marcher trient le riz, coupent les poussent de manioc dans la cour, ou surveillent les bébés. Autant de tâches indispensables.
 
Tâches de la vie quotidienne
Tâches de la vie quotidienne
Les visiteurs partagent les tâches de la vie locale quotidienne : semer les haricots ou désherber après la pluie. Je me débrouille pas mal. Un jeune me demande : « toi aussi, tu as un champ, chez toi ? ».
 
On ne gaspille pas l’eau. Au robinet sur la place on remplit les bassines de vingt à trente litres, soit vingt à trente kilos, qui sont portées par les jeunes femmes ou les jeunes filles jusqu’à la maison pour les premiers besoins de la journée. Les bidons, plus lourds, seront transportés en charrette. Les jours de pluie, les bassines se remplissent toute seules. Alors, l’heure du bain sonne pour les enfants.

Aller chercher de l'eau n'est pas de tout repos...
Aller chercher de l'eau n'est pas de tout repos...
 

Pas de 4x4 ni de Mercedes. Le taxi qui assure la liaison entre la brousse et la ville est une vieille Peugeot « quelque peu » déglinguée, mais qui roule. On les appelle les « 7 places » : quatre à l’arrière, trois à l’avant. Le chauffeur ne démarre pas tant que six personnes ne sont pas montées à bord (les poules ne comptent pas). On est un peu plus serré au retour car les cabas sont pleins.
Le taxi brousse au Sénégal
Le taxi brousse au Sénégal

Ce que j'en garde ?

Depuis ce voyage dans les autres sphères de la civilisation, les voyages pour moi ne peuvent plus être autre chose qu’une immersion chez l’habitant, un partage du quotidien, une découverte de la vie des autres et de soi-même grâce à eux.
 
 

ADVENTURE| CULTURE| TRAVEL
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