Depuis plusieurs années, pendant l’été, je fais un grand tour de vélo. Cette année je parcours la Véloroute de la Méditerranée. J’ai commencé à me mettre sur ma monture à Nice, je longe la côte d’Azur jusqu’à Cannes, je monte à Grasse, ville du parfum et je vais continuer via Draguignan, Aix en Provence, Avignon…..
Tout en pédalant sur mon vélo »musculaire » je découvre cette belle région qu’on appelle la Provence Verte. Entre champs de lavandes et cultures d’oliviers, la végétation est luxuriante, les points de vue spectaculaires, le tout bercé par le chant des cigales.
Grâce à l’aménagement de l’ancien tracé de chemin fer en pistes cyclables, ça ne monte pas trop. Sauf…quand on veut visiter les fameux villages hauts perchés: et il y en a beaucoup.
C’est là que commence ma petite histoire : je suis invitée par Françoise, hébergeuse de SisterHome à Callian. De ma piste cyclable je vois ce beau bijou haut perché dans le ciel avec son vieux château.
Mais maintenant il faut y aller ! Je commence la montée, me trompe de chemin et m’aperçois trop tard que je suis sur une côte très raide, presque verticale (bon, d’accord, c’est un peu exagéré).
A bout de bras, je pousse mon vélo avec tous les bagages - au moins 30 kg- mes muscles n’en peuvent plus, mes jambes tremblent, les roues de mon vélo tiennent à peine sur le chemin caillouteux, je risque de glisse… ma tête ressemble de plus en plus à une énorme tomate, la sueur dégouline dans mon dos, je suis à bout de souffle. Mais il n’y a pas de chemin de retour, il faut avancer, reculer serait pire, rester sur place pas possible.
Donc j’avance, et j’arrive à surmonter cette pente, la plus raide de ma « carrière » de cycliste-voyageuse, et je dois dire, j’en suis fière. La récompense est l’accueil très chaleureux par mon hôtesse de SisterHome et cela me fait vite oublier mon énorme effort, ma peine.
Depuis l’année dernière je suis hébergeuse et voyageuse avec SisterHome, mes rencontres ont toutes été fabuleuses et chaleureuses et cela me motive pour continuer mes périples à vélo, malgré mes 71 ans.